
Une nouvelle coordination sur l’eau vient d’annoncer sa création dans l’Hérault, baptisée Coord’eau 34, avec l’objectif de « défendre l’eau, notre bien commun, pour sa préservation et contre son gaspillage et son accaparement par des intérêts privés ». Elle regroupe plusieurs collectifs, organisations syndicales, politiques et associatives ainsi que des individus, selon le communiqué de la Coordination. On y retrouve par exemple Alternatiba Montpellier, la Confédération paysanne 34, EELV Montpellier ou encore plusieurs comités locaux d’Attac et des Soulèvements de la terre.
La Coord’eau 34 explique s’est constituée en réaction au « plan irrigation 34 » lancé par le Conseil départemental de l’Hérault et qui prévoirait la construction d’au moins 7 retenues d’eau, de plusieurs hectares chacune, à destination de l’agriculture, au nom de la lutte contre les sécheresses. « Les études préalables vont commencer mais rien n’est encore acté. Il est encore temps de réfléchir, de décider et d’agir collectivement pour le bien commun », alerte la coordination.
Des nappes phréatiques préservées ?
Yvon Pellet, vice-président du département, précisait en avril que les projets ne prélèveraient aucune eau dans les nappes mais uniquement dans les fleuves et en hiver. Les opposants à ces nouvelles bassines veulent toutefois, à travers la coordination, se donner les moyens d’obtenir des informations plus claires sur le plan irrigation du département et travailler avec des scientifiques à l’élaboration d’alternatives pour préserver la ressource en eau.
Coord’eau 34 appelle en outre à un rassemblement ce lundi 19 juin à 18 h, devant la salle du Bosquet, à Florensac, l’une des communes où doivent être lancés les premiers projets de bassines. Les opposants réclament d’être intégrés au Comité local de concertation organisé par le département.
Ces tensions s’expriment dans un contexte de sécheresse sévère qui touche le département, placé en grande partie en alerte sécheresse renforcée depuis la mi-mai. Dans la vallée de l’Hérault, des niveaux d’eau historiquement bas dans le sous-sol font craindre des pénuries pour l’été.
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